La science judiciaire est au cœur de cette activité au cours de laquelle les élèves se transforment en médecins légistes, en pharmaciens-chimistes ou en détectives. Par l’analyse de preuves recueillies sur des scènes de crime, ils découvrent comment cette science a permis de rendre des verdicts plus objectifs.


On ne peut se passer d’une méthode pour se mettre en quête de la vérité des choses.
René Descartes (1596-1650), mathématicien, physicien, philosophe et biologiste français

Contexte

Les affaires judiciaires occupent une large portion des faits divers dans les actualités quotidiennes. À l’égard de ces événements, nous sommes souvent prompts à porter un jugement basé sur l’opinion publique plutôt que sur les faits. Heureusement, la science a permis, au cours du dernier siècle, de rendre des verdicts plus objectifs tout en révolutionnant les façons de faire dans le domaine judiciaire. Comment? C’est ce que les élèves tenteront de découvrir. 

À travers l’histoire du Dr Wilfrid Derome, fondateur du premier laboratoire de recherches médico-légales en Amérique du Nord, les élèves démystifieront la science judiciaire, un domaine qui s’appuie sur l’expertise scientifique de plusieurs disciplines. En s’intéressant à quelques grandes causes qui ont occupé la scène judiciaire québécoise à l’époque du Dr Derome, ils constateront que la démarche scientifique permet de valider des éléments de preuve qui peuvent servir à la condamnation ou à la disculpation d’un suspect.

Déroulement

En groupe de trois ou quatre, les élèves choisissent chacun un membre de l’équipe du Dr Derome, qu’ils personnifieront lors d’un témoignage à la cour fictif. Chaque équipe analyse ou prépare ensuite des éléments de preuve en rapport, si possible, avec ceux recueillis pour un des crimes majeurs de l’histoire du Québec. Les élèves produisent un rapport complet décrivant leur démarche scientifique. En annexe de ce document, ils présentent leur personnage (nom, prénom, fonctions, expertise, réalisations). Cela leur servira d’introduction lors de leur témoignage.

C’est alors que la classe se transforme en salle de tribunal où des élèves des autres équipes agissent comme auditeurs. Le procureur appelle chaque spécialiste à la barre, puis lui demande de se présenter et d’exposer les conclusions de son travail. À la fin, le juge lève la séance, puis l’enseignante ou l’enseignant entre en jeu pour clore le débat et laisser aux jeunes le soin de s’enquérir de la conclusion réelle ou de spéculer.

Avec la collaboration de l’enseignante ou de l’enseignant d’éthique et culture religieuse, les élèves étudient plus en profondeur les thèmes de l’ordre social et de la justice en s’interrogeant, par exemple, sur la façon dont les médias peuvent influencer l’opinion du public dans la couverture des affaires judiciaires. Ils peuvent également être appelés à se questionner sur leur propre propension à juger hâtivement.

Le choix des personnages

Dr Wilfrid Derome (médecin légiste)
Dr Rosario Fontaine (médecin légiste)
Franchère Pépin (pharmacien-chimiste spécialisé en toxicologie)
Georges Farah-Lajoie (détective)

Quelques complices

Pour en savoir davantage sur le traitement et l’analyse des indices trouvés sur les scènes de crime, les élèves pourraient visiter le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec ou des bureaux de la Sûreté du Québec.

Ressources complémentaires